Actualité 08 février 2024
Découvrez les métiers de 3 de nos experts
du Groupe d'Intervention sur les Puits.

3 portraits, 3 métiers différents !
Faustin, ingénieur work-over, Pierre, superviseur work-over et Anthony, technicien de maintenance opérations sur puits partagent avec nous leur quotidien et la passion de leur métier.
Travailler au GIP, en quoi ça consiste ? les réponses en vidéo.
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Faustin, Ingénieur work-over
Aujourd'hui, à 28 ans, je réalise mon rêve. Je pilote des chantiers sur des puits à gaz à haute pression. C'est génial parce qu’à Storengy, c'est la seule entreprise où je peux réaliser ce genre d'activités avec un niveau de rigueur et d'expertise hyper pointu et de sécurité optimale. Après le bac au Cameroun, je fais un BTS en maintenance industrielle. Puis j'intègre une école d'ingénieurs arts & métiers, l'ICAM. À la suite de quoi, en 2019, je fais un master spécialisé à l'Institut Français du Pétrole en France. J'étais en alternance avec une entreprise d'exploitation d'hydrocarbures E&P au Cameroun, sur des plateformes de puits en mer, qui m'a embauché. J'ai intégré Storengy en juin 2023, au GIP, le Groupe d’Intervention sur les Puits. Je suis donc un expert dans la conception et la réalisation des interventions de reprise de puits, appelé work-over. Le work-over, c'est l'opération la plus lourde qu'on puisse effectuer sur un puits en opération. Ça consiste à diagnostiquer le problème dont souffre le puits, à remplacer éventuellement les équipements de production dont la productivité est dégradée, on parle de performance, ou à remettre en état de sécurité l'intégrité du puits. Pour le CR15, à Germigny-sous-Coulombs, il s’agit d’un puits de contrôle qui date et donc qui est sujet à abandon. On va tour à tour remonter la complétion existante, faire les contrôles réglementaires d’épaisseur et de corrosion du cuvelage en place, puis abandonner le puits, c’est-à-dire pomper des bouchons de ciment pour isoler le réservoir des nappes souterraines et aquifères. Bonjour à tous. On va faire aujourd’hui le briefing sur le puits CR15. On réunit les techniciens, les ingénieurs et les superviseurs pour leur présenter les opérations de la semaine précédente et les opérations à venir, avec les spécificités et les solutions appliquées. Deux jours par semaine en moyenne, je me rends sur un chantier en France ou à l’étranger. Dans ce genre d'opération, je dois être disponible 24 heures sur 24. En cas de souci, je dois réagir très vite. Ça va ? Ça va. On a fait la coupe, on a remonté la partie haute de la complétion, et là, on descend l’overshot pour la partie basse. Super ! On est prêt à catcher, là ? Ouais, bientôt. Super, ça marche. C'est 800 mètres de tiges qu'on va ressortir. Justement, ce sont des vieilles tiges de travail. On va les mettre de côté et mettre des tiges neuves après. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu’en work-over en général, et tout ce qui est intervention au fond du puits, on va en sous-sol, donc on est aveugle. On a trois indicateurs pour pouvoir sentir. C'est le poids : qu’est-ce qu'on a comme poids au bout ? La profondeur : où est ce qu'on est ? Et la pression : est-ce qu'on est bouché ou pas ? On travaille dans des conditions de sécurité exemplaires. Donc on a le BOP, bloc obturateur de puits, qui, en cas de venue de gaz, permet de fermer le puits et contenir le gaz au fond du puits. Pour faire mon métier, les qualités qui sont requises : il faut être rigoureux, autonome, savoir travailler sous pression parce qu'on en a souvent. Ce qui me plaît par-dessus tout chez Storengy, c'est que c'est un métier à la fois technique et créatif. On travaille par-delà 1 500 mètres de profondeur, et on ne les voit pas. Ce que j'apprécie aussi, c'est la dimension humaine. On n'est jamais isolé dans son coin, toujours en équipe, ouvert au contact des hommes et des femmes, qui sont mes collègues, que j'apprécie énormément.
Pierre, Superviseur work-over
Cela fait maintenant 20 ans que je travaille au sein du GIP, Groupe d'Intervention sur les Puits, de Storengy. C'est un métier passionnant et si c'était à refaire, je le referais. Là, je suis en train de me préparer pour aller faire ma première nuit de chantier. J'ai ma glacière qui est prête et aussi la lampe frontale et c'est parti pour une nuit de travail. Chez Storengy, on stocke du gaz naturel. On possède plus de 600 puits dispatchés sur 21 sites dans toute l’Europe. Ces puits nécessitent une maintenance lourde. C'est ce qu'on appelle le work-over. Quand on est superviseur work-over, comme moi, on est amené à se déplacer partout en Europe. On a un rythme de travail un peu particulier. Il se décompose sur trois semaines. On a les deux premières semaines où on se rend sur les sites. Et la troisième semaine, c'est repos, récupération. Avant de partir en chantier, on a ce qu'on appelle un briefing, qui a lieu le mardi à la base du GIP et l'ingénieur nous présente le projet. Pour être superviseur work-over, il faut de très bonnes connaissances techniques et mécaniques, et être extrêmement rigoureux, dans notre métier, on ne transige pas avec la sécurité. On fait un tour des bassins pour voir les volumes de boue ? Oui, on a reçu 8 m3 d'eau, Ok, on va faire comme ça. On tourne en 3x8, c'est à dire qu'il faut qu'on soit impérativement 24 heures sur 24 sur le puits. A partir du moment où on est ouvert sur le réservoir gaz, il faut qu'on tourne en 3x8, pour la sécurité du puits, pour la continuité et pour optimiser nos interventions. Je fais 20h-4h du matin. Thibaut lui, fait 12h-20h, donc je prends les consignes de mon collègue. J'ai commencé ma carrière au GIP en 2003. J'ai intégré tout d'abord les équipes slick-line, donc travail sur puits et ensuite après, je me suis orienté sur les travaux lourds c’est-à-dire, work-over, changement de passe et complétion. On a des formations régulières au niveau sécurité, au niveau technique aussi; et on passe une habilitation obligatoire tous les deux ans. Quand on travaille sur les puits, s'il y a une venue de gaz, on est à même de contrôler la venue et de mettre notre ouvrage en sécurité. Au sein du GIP, j’ai passé mon permis poids lourd, mon permis super lourd, mais également des certificats d'aptitude à la conduite de chariots élévateurs, de grues, etc… qui nous permettent de travailler en sécurité sur les chantiers et de faire de la manutention. Par rapport à l'opération de cette nuit, on va descendre une garniture avec un overshot, cet overshot va nous permettre d'aller récupérer le 5 pouces qu'il y a au fond du puits, à 750 mètres, au niveau de la coupe qu'on a faite, il y a deux jours. C'est bon pour vous, les gars ? OK, on y va ! Quand on arrive au GIP, il y a un esprit de compagnonnage qui est très important. Les aînés sont là, ils vous forment, ils vous apprennent comment travailler en sécurité. Je suis responsable de 12 personnes, de leur sécurité, de la sécurité du puits et de la bonne marche des opérations. Cet après-midi, on a remonté ce qu'on appelle la complétion. Ce sont des tuyaux qui nous permettent de remonter le gaz. On les a dégerbés, c'est à dire qu'on les a évacués du plancher pour aller les retraiter. Nous derrière, maintenant, on a une intervention à faire à 750 mètres au niveau de ce qu'on appelle un poisson. C'est une pièce métallique qu'il y a au fond du puits, qu'il faut qu'on remonte. C'est parfois un peu dur d'être loin de sa famille. Mais par contre, cette vie entre collègues, j'aime beaucoup. J'adore. C'est un métier vivant et c'est des gens qui s'investissent beaucoup pour ce qu'ils font et automatiquement, cela crée des liens très forts.
Anthony Technicien de maintenance opérations puits
Regardez, c'est ça le travail de wireline. On travaille au câble qui permet de manipuler nos outils : on martèle, on pose des bouchons. Ce n’est pas génial, ça ? Il y a une dizaine d'années, j'ai eu mon bac pro électrotechnique. J'ai commencé en intérim en faisant de l’extensométrie. Après, j'ai été recruté par une société qui fait de la maintenance pour les constructeurs automobiles. Et là, j'ai été contacté par une société de recrutement qui m'a dit : technicien de maintenance chez Storengy. Et j'arrive chez Storengy, on me dit : tu feras du wireline. Le wireline, je ne connais pas du tout. Pendant un an, on est stagiaire. On a été formé sur le poids lourd, super lourd. On est surtout quatrième homme au début. Au fil des mois, on peut devenir chauffeur. Donc une fois qu'on connaît plus sur le matériel, on devient responsable matériel. Et une fois qu'on est plus à l'aise sur les chantiers, on devient responsable de chantier. Aujourd'hui, c'est moi le chef. Ok, mets-toi bien au niveau de la tête de puits. Tu me dis et moi je le guide en même temps. Stop. On est très bien accueilli par les gens du métier. Tout le monde a ce rôle de formateur pour le nouveau. Aujourd'hui, on va poser un X 2.81’’ pour mettre en sécurité le puits. Concrètement, on pose un bouchon et pour ça, il y a plein d'étapes à faire : le calibrage, le brossage et la pose du bouchon. Voici le bouchon avec son outil de dépose. Et les joints qui sont ici permettent de faire l'étanchéité pour éviter que le gaz ne passe à l'extérieur. Tout ça avec un câble, à 200 mètres de profondeur, sans vision. La sécurité, c'est quelque chose de primordial. On a des formations sur le gaz, on a des formations sur les outils qu'on utilise. Il y a une vanne à 30 mètres, qu'on appelle une vanne de fond. En fait, c'est une vanne de sécurité. S'il y a une explosion ou si la tête de puits s'en va, cette vanne se ferme parce qu'elle est gérée en pression à la surface. Et en fait, dès qu'elle n'a plus de pression, elle se ferme automatiquement. Aujourd'hui, ça fait 5 ans que je suis arrivé au GIP, je suis opérateur wireline, qu’on appelle aussi le travail au câble. Pour faire simple, un puits c'est un gros tube qui descend dans un réservoir rempli de gaz. Et nous, on intervient pour faire de la maintenance dessus. Pour comprendre notre travail, c'est simple, c'est comme un pêcheur. Le pêcheur, il a sa canne à pêche avec le moulinet. Nous, on a notre treuil. C'est un gros moulinet avec le câble et au bout notre hameçon. On vient de préparer notre pied de câble. Là, on a le câble. Là, c'est notre hameçon, on va dire. Et au bout, on va mettre tous les outils, comme des bouchons, des brosses, des calibres. Ici, on a le frein, on a la manette pour monter et descendre. On a le nombre de mètres là où est notre train d'outils et on a notre poids, ici. Alors on a deux types de câbles. Là, aujourd'hui, on travaille avec un câble slickline, donc c'est un câble mécanique. L’autre type de câble, c'est le câble wireline, on dit aussi e-line. C’est un câble électrique, qui nous permet de voir avec des caméras, faire des acquisitions, faire des prélèvements d'eau, faire des tirs neutrons. C'est ça qui est pas mal, c'est de ne pas toujours tomber dans la monotonie. On a 14 sites différents de stockage partout en France. Ce ne sont jamais les mêmes lieux, jamais les mêmes configurations de puits. Et j'adore voyager, donc c'est ce qui me plaît. Ce métier, c'est techniquement et humainement une aventure géniale.